Je n'écris que pour cent lecteurs et de ces êtres malheureux aimables charmants point hypocrites et point moraux auxquels je voudrais plaire.J'en connais à peine un ou deux"
C'est signé Henri Beyle dit Stendhal,en préface de son livre"De l'amour"et c'était en 1822,il y a presque deux siècles et tout s'explique.Qui,de nos jours,pourrait avoir envie de ne toucher "que" cent lecteurs ou auditeurs ou téléspectateurs?Et même s'il se trouvait un original pour ce faire,qui le prendrait au sérieux?De plus,ces lecteurs(ou auditeurs ou téléspectateurs)malheureux,aimables charmants,point hypocrites et point moraux,Stendhal en connaissait à peine un ou deux,mais un ou deux quand même...à l'aune de notre époque,c'est beaucoup,non?
Cette citation,j'ai dû la commenter pour une dissertation,en seconde,je crois,et ce devait être au tout début des années soixante,lycée Claude Monet,un lycée "de pointe" pour l'époque où l'on pouvait apprendre....Le chinois.
Je ne me rappelle plus vraiment ce que j'ai pu en dire,en revanche,cette phrase ,je ne l'ai jamais oubliée,elle m'a accompagnée,soutenue ,aidée à poursuivre un chemin,le mien,qui n'était pas toujours celui du plus grand nombre,et,on le sait,le plus grand nombre n'aime pas"que lon suive une autre route"comme l'a si bien chanté Brassens.
Je n'écris que pour cent lecteurs" choisir à qui l'on s'adresse,vouloir être apprécié par qui l'on choisit,ce peut être un désir légitime,mais alors,il ne faut ni écrire,ni parler ni rien d'autre du genre.
Stendhal aurait-il crée son blog?Moi oui,mais je ne suis pas Stendhal.
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